Quand j’étais petit je voulais être inventeur.

Plus tard, j’ai commencé ma vie d’adulte plein d’espoirs, en tant qu’ingénieur recherche et développement dans l’automobile puis la robotique. Mais finalement ça ne m’a pas convaincu. Je suis devenu de moins en moins d’accord avec les produits que je concevais, et j’ai eu envie de faire plus honneur à mon rêve d’enfant.

Alors j’ai quitté Paris. J’ai emménagé dans une colocation qui avait des poules, et j’ai commencé à réfléchir à comment faire mieux.

Comme on s’occupait du poulailler à tour de rôle, un jour ça a été le tour du renard… Une mauvaise journée plus tard, je commençai à travailler sur Galimatic.

J’avais envie de concevoir un produit qui ait du sens, un produit durable, personnalisable et réparable.

Un produit qui prend de la valeur avec le temps parce que les enfants ont dessiné dessus et que l’on est fier de sa petite réparation moche qui résiste au temps.

J’y ai passé deux ans, et j’ai mis un panneau solaire pour ne pas remplacer le besoin de fermer la trappe par celui de changer les piles.

Aujourd’hui, Galimatic c’est ma micro-entreprise.

Je fabrique les boitiers en bois, j’imprime les pièces en 3D, je soude les cartes électroniques et je les étanchéifie au pinceau, puis j’assemble et je teste le tout. Et je tamponne fièrement les cartons d’expédition avec le logo Galimatic.

Je ne suis toujours pas tout à fait inventeur, mais pour les étourdis, ceux qui travaillent tard, ceux qui partent beaucoup en week-end,  et ceux qui ne sont pas du matin mais qui savent que leurs poules adorent picorer aux aurores : j’essaye de leur fournir un produit de qualité conçu pour être réparable et fabriqué pas trop loin.

J’espère que l’enfant que j’étais aurait approuvé.